Vega. (uc)

Messages : 4 Date d'inscription : 22/08/2009

1. LE GRAND FRERE

âge : dix-huit ans,
année d'études : cinquième,
date et lieu de naissance : un onze décembre à Liverpool,
pureté du sang : garantie sur facture,
don particulier : agile pour la bagarre,
orientation sexuelle : à gauche au prochain carrefour,
situation amoureuse : célibataire,
camp : sans commentaire.

2. LE GRAND FRERE BIS

âge : seize,
présence sur le forum : lunatique,
code : bonne question, j'y reviendrai,
comment as-tu connu le forum ? emiche toute puissante,
des commentaires sur celui-ci ? voir question précédente,
personnalité sur l'avatar : Irina Lazareanu.

Messages : 4 Date d'inscription : 22/08/2009

3. L'EXPERIENCEANNABELLEVEGA

tu

Assis au bord de l'eau sous un soleil tendre, tu vois le courant emporter tes illusions. Cela peut paraître convenu, voire cliché – mais en avoir conscience ne change rien à la chose. Tous ces espoirs charriés par la rivière qui murmure, le chuchotis des oiseaux alentour, la brise qui incline les herbes hautes : rien n'est réel, et pourtant, c'est si réaliste que tu as envie de pleurer. Comme chaque fois que tu rêves, tu as beaucoup de certitudes. Tu sais que la lumière ne se fera pas plus violente, tu sais l'insupportable tiédeur des vaguelettes qui s'agitent sous tes pieds nus. Tu sais que si tu repêches tes idéaux, tu les sècheras, les dorloteras, et ils molliront à force d'inutilité. Tu devrais passer à autre chose, pourtant, tu descends tranquillement dans l'eau scintillante. C'est comme ça. C'est plus fort que toi.
Tu t'appelles Annabelle Vega et tu voudrais mourir.

Tu songes qu'avec un nom pareil, tu devrais avoir droit à un peu d'aventure. Tu n'a pas envie d'un monde meilleur : faire le mal te convient aussi, tant que tu peux te battre pour quelque chose. Cette rivière qui s'écoule doucement, ce paysage ennuyeux et emprunt d'une poésie désuette, ce sont dix-huit ans d'ennui et de contemplation. Tu crois que les gens sont tous les mêmes et que seuls les hasards de leur destin les rendent intéressants. Tu crois que tu aurais dû vivre dans la pellicule de Barry Lyndon, passer ta vie à entendre des coups de fusil et à voir des boulets de canon frôler l'herbe sèche. Tu fais des rêves ennuyeux et stupides parce que tu es quelqu'un d'ennuyeux et de stupide. Tu grandis et te rends compte que le dernier objectif de la race humaine est de vivre vieux, alors que toi, tu veux mourir au combat, sur scène ou sur la place publique. Et tu es seul : personne ne peut t'aider à part toi-même : tu portes une responsabilité dementielle : celle de ton propre bonheur.

je

Je suis tellement consciente de moi-même, soudain, que je me réveille. Je me réveille et je suis toujours Annabelle Vega. J'ai ses grands bras blancs, ses longs cheveux bruns, son joli visage rond. Ce que je vois autour de moi est encore plus naze que le paradis factice dont je viens de m'extraire. Je sais qu'il est trop tard pour y retourner : je vais devoir traverser indolemment un bon nombre d'heure avant de pouvoir me rendormir. Je suis un peu dans le cirage, je crois. J'ai dû essayer de me lever, parce que j'ai tout à coup la tête qui tourne. Je me rassois sans être vraiment sure de m'être mise debout. Je pense un tas de trucs en même temps. Que je vis dans un taudis, que je ne connais plus le titre de cette chanson qui martèle mon cerveau, que demain je rentre à Poudlard et que je n'en ai aucune envie. Je pense à Napalm et à Timothée. Tout à la fois.